Le Baptême
Le Baptême peut être conféré à l’église Saint-Etienne.
Pour demander le baptême pour vous-même ou pour votre enfant, n’hésitez pas à contacter le chanoine responsable de l’apostolat (rubrique contact).
Quiconque est en Jésus-Christ est une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées ; voyez, tout est devenu nouveau. – II Corinthiens V : 17.

Le sacrement du Baptême à Saint-Étienne
Le Baptême peut être administré à tout âge. Cependant, la démarche à suivre varie quelque peu selon l’âge du futur baptisé.
Les futurs parents peuvent contacter l’un des prêtres de notre apostolat, idéalement un peu de temps avant la naissance de leur enfant, ou juste après celle-ci, afin de recevoir la préparation nécessaire et de convenir d’une date. En cas d’urgence vitale, n’hésitez pas à contacter un prêtre.
Les baptêmes d’enfants ont généralement lieu le samedi matin. La cérémonie commence devant l’église, puis l’enfant est introduit dans la chapelle des fonts pour recevoir le Baptême. Les parrains et marraines tiennent une place centrale dans la cérémonie : ils tiennent les enfants sur les fonts, répondent pour eux, et s’engagent devant Dieu à veiller à l’éducation chrétienne du nouveau baptisé.
Le baptême des adultes fait l’objet d’une préparation plus ou moins longue selon les cas (un à deux ans). Un groupe de catéchisme dirigé par le Chanoine François de Beaurepaire rassemble les catéchumènes tous les quinze jours. Les baptêmes d’adultes ont lieu durant la Vigile pascale.
Peut-être dans l’exposé théologique des effets du baptême s’est-on borné trop souvent à ne voir que l’effacement du péché originel et la pureté dès lors créée en nous. À ne parler ainsi que de la souillure qui n’existe plus, peut-être court-on le risque de méconnaître en quoi consiste le péché originel ; mais à coup sûr on s’expose au danger plus considérable de n’apercevoir dans le premier des sacrements que ce qu’il détruit, non ce qu’il construit. Et pourtant ce qui est créé et construit en nous par la grâce baptismale, c’est la vie surnaturelle tout entière. – Dom Paul Delatte, abbé de Solesmes.
Petit catéchisme du sacrement de Baptême (extrait du Compendium du Catéchisme de l’Église catholique)
252. Quels sont les noms du premier sacrement de l’initiation?
Il prend d’abord le nom de Baptême en raison du rite central de la célébration. Baptiser veut dire « plonger » dans l’eau. Celui qui est baptisé est plongé dans la mort du Christ et il ressuscite avec lui comme « créature nouvelle » (2 Co 5,17). On l’appelle encore « bain de la régénération et de la rénovation dans l’Esprit Saint » (Tt 3,5) et « illumination », parce que le baptisé devient « fils de la lumière » (Ep 5,8).
253. Comment le baptême est-il préfiguré dans l’Ancienne Alliance?
Dans l’Ancienne Alliance, on trouve diverses préfigurations du Baptême : l’eau, source de vie et de mort, l’arche de Noé, qui sauve par l’eau, le passage de la Mer Rouge, qui a délivré Israël de la servitude en Égypte, la traversée du Jourdain, qui fait entrer Israël dans la terre promise, image de la vie éternelle.
254. Qui porte ces préfigurations à leur accomplissement?
C’est Jésus Christ qui, au début de sa vie publique, se fait baptiser dans le Jourdain par Jean-Baptiste. Sur la croix, de son côté transpercé, jaillissent le sang et l’eau, signes du Baptême et de l’Eucharistie. Après sa Résurrection, il a confié aux Apôtres la mission suivante : « Allez, enseignez toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Mt 28,19).
255. Depuis quand et à qui l’Église administre-t-elle le Baptême?1226-1228
Depuis le jour de la Pentecôte, l’Église administre le Baptême à ceux qui croient en Jésus Christ.
256. Quel est le rite essentiel du Baptême? (augmenté d’après CEC 1239-1240)
Le Baptême proprement dit signifie et réalise la mort au péché et l’entrée dans la vie de la Très Sainte Trinité à travers la configuration au Mystère pascal du Christ. Le rite essentiel de ce sacrement consiste en la triple immersion dans l’eau baptismale. Mais depuis l’antiquité il peut aussi être conféré en versant par trois fois l’eau sur la tête du candidat. Dans l’Église latine, cette triple infusion est accompagnée par les paroles du ministre : « N., je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ».
257. Qui peut recevoir le Baptême?
Toute personne non encore baptisée peut recevoir ce sacrement.
258. Pourquoi l’Église baptise-t-elle les petits enfants?
Parce que, étant nés avec le péché originel, les petits enfants ont besoin d’être délivrés du pouvoir du Malin et d’être introduits dans le royaume de la liberté des fils de Dieu.
259. Que demande-t-on à un baptisé?
À tout baptisé, on demande de faire la profession de foi, qui est exprimée personnellement dans le cas d’un adulte, ou par les parents et par l’Église dans le cas d’un petit enfant. Le parrain ou la marraine, et la communauté ecclésiale entière ont, eux aussi, une part de responsabilité dans la préparation au Baptême (catéchuménat), de même que dans le développement de la foi et de la grâce baptismale.
260. Qui peut baptiser?
Les ministres ordinaires du Baptême sont l’Évêque et les prêtres; dans l’Église latine, il y a également le diacre. En cas de nécessité, toute personne peut baptiser, pourvu qu’elle ait l’intention de faire ce que fait l’Église. Celui qui baptise verse de l’eau sur la tête du candidat et prononce la formule baptismale trinitaire : « Je te baptise au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ».
261. Le Baptême est-il nécessaire pour être sauvé?
Le Baptême est nécessaire pour ceux auxquels l’Évangile a été annoncé et qui ont la possibilité de demander ce sacrement.
262. Peut-on être sauvé sans le Baptême?
Parce que le Christ est mort pour le salut de tous les hommes, peuvent aussi être sauvés sans le Baptême ceux qui sont morts à cause de la foi (Baptême du sang), les catéchumènes et de même ceux qui, sous la motion de la grâce, sans avoir la connaissance du Christ ni de l’Église, recherchent sincèrement Dieu et s’efforcent d’accomplir sa volonté (Baptême de désir). Quant aux petits enfants morts sans Baptême, l’Église dans sa liturgie les confie à la miséricorde de Dieu.
263. Quels sont les effets du Baptême?
Le Baptême remet le péché originel, tous les péchés personnels et les peines dues au péché. Il fait participer à la vie divine trinitaire par la grâce sanctifiante, par la grâce de la justification qui incorpore au Christ et à son Église. Il donne part au sacerdoce du Christ et il constitue le fondement de la communion avec tous les chrétiens. Il dispense les vertus théologales et les dons de l’Esprit Saint. Le baptisé appartient pour toujours au Christ : il est marqué du sceau indélébile du Christ (caractère).
264. Quel sens revêt le nom chrétien donné au Baptême?
Tout nom est important puisque que Dieu connaît chacun par son nom, c’est-à-dire par son caractère unique. Au Baptême, le chrétien reçoit dans l’Église un nom particulier, de préférence celui d’un saint, qui offre au baptisé un modèle de sainteté et qui l’assure de son intercession auprès de Dieu.
Le baptême n’est pas une simple cérémonie. Notre adoption est réelle, intérieure ; elle répond à la transformation de notre être et à l’infusion d’une vie nouvelle. – Dom Paul Delatte, abbé de Solesmes
Le Baptême d’après le serviteur de Dieu Prosper Guéranger (extrait de L’Année liturgique)
« Allez ; enseignez toutes les nations ; baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit (Matthieu XXVIII : 19). » Le salut par l’eau, avec l’invocation de la glorieuse Trinité, tel est le bienfait capital qu’il annonce au monde ; car, dit-il encore : « Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé (Marc XVI : 16). » Révélation pleine de miséricorde pour la race humaine; inauguration des Sacrements, par la déclaration du premier, de celui qui, selon le langage des saints Pères, est la porte de tous les autres !
Nous qui lui devons la vie de nos âmes, avec le sceau éternel et mystérieux qui fait de nous les membres de Jésus, saluons avec amour cet auguste mystère. Saint Louis, baptisé sur les humbles fonts de Poissy, se plaisait à signer Louis de Poissy, considérant la fontaine baptismale comme une mère qui l’avait enfanté à la vie céleste, et oubliant son origine royale pour ne se souvenir que de celle d’enfant de Dieu. Nos sentiments doivent être les mêmes que ceux du saint roi.
Mais admirons avec attendrissement la condescendance de notre divin ressuscité, lorsqu’il institua le plus indispensable de ses Sacrements. La matière qu’il choisit est la plus commune, la plus aisée à rencontrer. Le pain, le vin, l’huile d’olives, ne sont pas partout sur la terre ; l’eau coule en tous lieux ; la providence de Dieu l’a multipliée sous toutes les formes, afin qu’au jour marqué, la fontaine de régénération fût accessible de toutes parts à l’homme pécheur.
Ses autres Sacrements, le Sauveur les a confiés au sacerdoce qui seul a pouvoir de les administrer ; il n’en sera pas ainsi du Baptême. Tout fidèle pourra en être le ministre, sans distinction de sexe ni de condition. Bien plus, tout homme, ne fût-il pas même membre de l’Eglise chrétienne, pourra conférer à son semblable, par l’eau et l’invocation de la sainte Trinité, la grâce baptismale qui n’est pas en lui, à la seule condition de vouloir, en cet acte, accomplir sérieusement ce que fait la sainte Eglise, quand elle administre le sacrement du Baptême.
Ce n’est pas tout encore. Ce ministre du sacrement peut manquer à l’homme qui va mourir ; l’éternité va s’ouvrir pour lui sans que la main d’autrui se lève pour répandre sur sa tête l’eau purificatrice; le divin instituteur de la régénération des âmes ne l’abandonne pas dans ce moment suprême. Qu’il rende hommage au saint Baptême, qu’il le désire de toute l’ardeur de son âme, qu’il entre dans les sentiments d’une componction sincère et d’un véritable amour ; après cela qu’il meure : la porte du ciel est ouverte au baptisé de désir.
Mais l’enfant qui n’a pas encore l’usage de sa raison, et que la mort va moissonner dans quelques heures, a-t-il donc été oublié dans cette munificence générale ? Jésus a dit : « Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; » comment alors obtiendra-t-il le salut, cet être faible qui va s’éteindre, chargé de la faute originelle, et incapable de la foi ? Rassurez-vous. La puissance du saint Baptême s’étendra jusqu’à lui. La foi de l’Eglise qui le veut pour fils, lui va être imputée ; qu’on répande l’eau sur sa tête au nom des trois divines Personnes, et le voilà chrétien pour jamais. Baptisé dans la foi de l’Eglise, cette foi est maintenant personnelle en lui, avec l’Espérance et la Charité ; l’eau sacramentelle a produit cette merveille. Qu’il expire maintenant, ce tendre rejeton de la race humaine ; le royaume du ciel est à lui.
Tels sont, ô Rédempteur, les prodiges que vous opérez dans le premier de vos Sacrements, par l’effet de cette volonté sincère que vous avez du salut de tous (I Timothée II : 4) ; en sorte que ceux en qui cette volonté ne s’accomplit pas, n’échappent à la grâce de la régénération que par suite du péché commis antérieurement, péché que votre éternelle justice ne vous permet pas toujours de prévenir en lui-même, ou de réparer dans ses suites. Mais votre miséricorde est venue au secours; elle a tendu ses filets, et d’innombrables élus y sont tombés. L’eau sainte est venue couler jusque sur le front de l’enfant qui s’éteignait entre les bras d’une mère païenne, et les Anges ont ouvert leurs rangs pour recevoir cet heureux transfuge. A la vue de tant de merveilles, que nous reste-t-il à faire, sinon de nous écrier avec le Psalmiste : « Nous qui possédons la vie, bénissons le Seigneur » ?