L’Extrême-onction – Les Enterrements
Quelqu’un parmi vous est-il malade? Qu’il appelle les prêtres de l’église, et qu’ils prient sur lui, l’oignant d’huile au nom du Seigneur. – Jacques V : 14

L’Extrême-onction à Saint-Étienne
Les chanoines se déplacent volontiers directement au chevet des malades ou des mourants, que ce soit à l’hôpital ou à domicile. N’hésitez pas à les contacter rapidement en cas de besoin, sans attendre que le malade en soit réduit à la dernière extrémité. L’extrême-onction peut s’accompagner de la confession générale et du viatique (de Viaticum : « provisions de voyage » ; il s’agit de la dernière communion du mourant).
Le chrétien doit avoir chaque jour la mort devant les yeux. L’auteur de L’Imitation de Jésus-Christ nous adresse ce sévère avertissement : « C’en sera fait de vous bien vite ici-bas: voyez donc en quel état vous êtes. L’homme est aujourd’hui, et demain il a disparu, et quand il n’est plus sous les yeux, il passe bien vite de l’esprit. Ô stupidité et dureté du coeur humain, qui ne pense qu’au présent et ne prévoit pas l’avenir ! Dans toutes vos actions, dans toutes vos pensées, vous devriez être tel que vous seriez s’il vous fallait mourir aujourd’hui. Si vous aviez une bonne conscience, vous craindriez peu la mort. Il vaudrait mieux éviter le péché que fuir la mort. Si aujourd’hui vous n’êtes pas prêt, comment le serez-vous demain ? Demain est un jour incertain: et que savez-vous si vous aurez un lendemain ? » Il convient donc de vivre chaque jour comme s’il était le dernier, de se préparer et de préparer les membres de sa famille à ce terme.
Afin de mourir muni des sacrements de la Sainte Église, il convient de prier chaque jour à l’intention de faire une bonne mort. Le chrétien répète chaque jour cette intention en récitant l’Ave Maria ; il peut également se confier à la puissante protection de saint Joseph, patron de la bonne mort – comme en témoignent plusieurs miracles.
Mourir d’amour, voilà mon espérance
Quand je verrai se briser mes liens
Mon Dieu sera ma Grande Récompense
Je ne veux point posséder d’autres biens.
De son Amour je veux être embrasée
Je veux Le voir, m’unir à Lui toujours
Voilà mon Ciel…. voilà ma destinée :
Vivre d’Amour !!!…
– Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face.
Les enterrements des fidèles de l’Institut à Lille

Les enterrements, qui ne sont pas un sacrement de l’Église, ont généralement lieu dans la paroisse territoriale du défunt. Cependant, pour les fidèles attachés à notre apostolat de Lille, les chanoines peuvent se déplacer afin de célébrer les cérémonies de l’enterrement selon le rite traditionnel. Celles-ci incluent la levée du corps, la messe de Requiem et les cérémonies d’inhumation au cimetière. Tout comme pour l’accompagnement des derniers instants du mourant, veuillez contacter personnellement un chanoine afin d’exposer votre situation (voir la rubrique « contacts » sur la page d’accueil).
Petit catéchisme du sacrement d’Extrême-onction (extrait du Grand Catéchisme de saint Pie X)
Qu’est-ce que le sacrement d’Extrême-onction ?
L’Extrême-onction est le sacrement institué pour le soulagement spirituel et même corporel des malades en danger de mort.
Quels effets produit le sacrement d’Extrême-onction ?
Le sacrement d’Extrême-onction produit les effets suivants :
-
Il augmente la grâce sanctifiante ;
-
Il efface les péchés véniels et même les péchés mortels que le malade repentant ne pourrait plus confesser ;
-
Il enlève cette faiblesse et cette langueur pour le bien qui restent même après avoir obtenu le pardon des péchés ;
-
Il donne la force de supporter le mal avec patience, de résister aux tentations et de mourir saintement ;
-
Il aide à recouvrer la santé du corps, si c’est utile au salut de l’âme.
À quel moment doit-on recevoir l’Extrême-onction ?
On doit recevoir l’Extrême-onction quand la maladie est dangereuse et que le malade a reçu, si c’est possible, les sacrements de Pénitence et d’Eucharistie ; même il est bon de la recevoir quand on est encore en pleine connaissance et qu’on garde quelque espoir de vie.
Pourquoi est-il bon de recevoir l’Extrême-onction quand on est en pleine connaissance et avec quelque espoir de vie ?
Il est bon de recevoir l’Extrême-onction quand on est encore en pleine connaissance et avec quelque espoir de vie, parce que, en la recevant avec de meilleures dispositions on peut en retirer plus de fruits, et encore parce que si, pour le bien de l’âme, ce sacrement rend la santé du corps, c’est en secondant les forces de la nature et qu’il ne faut donc pas attendre que tout espoir soit perdu.
Avec quelles dispositions doit-on recevoir l’Extrême-onction ?
Les principales dispositions pour recevoir l’Extrême-onction sont :
-
Être en état de grâce,
-
Avoir confiance dans l’efficacité du sacrement et à la miséricorde divine,
-
Et se résigner à la volonté de Dieu.
Quels sentiments doit éprouver le malade à la vue du prêtre ?
À la vue du prêtre, le malade doit éprouver des sentiments de reconnaissance envers Dieu pour le lui avoir envoyé ; il doit le recevoir volontiers et demander de lui-même, s’il le peut, les secours de la religion.
L’Extrême-onction d’après le serviteur de Dieu Prosper Guéranger (extrait de L’Année liturgique)
Jésus a pourvu dans les quatre premiers Sacrements aux divers besoins spirituels de l’homme durant sa vie. Le Baptême est la naissance du fidèle, la Confirmation vient l’armer pour le combat, l’Eucharistie est sa nourriture, la Pénitence son remède ; mais le dernier moment de la vie, le plus grave et le plus redoutable de tous, celui qui décide de l’éternité pour chacun de nous, ne semble-t-il pas exiger un secours sacramentel d’un genre nouveau ? Le passage de cette existence à celle qui va la suivre, cette heure d’angoisse et d’espérance, serons-nous réduits à regretter que le Rédempteur n’ait pas songé à les assister de sa protection par l’institution d’un rite destiné à produire le secours spécial dont le mourant éprouve à ce moment le besoin extrême ? Jésus a pourvu à tout, et la grâce de la rédemption a su revêtir une nouvelle forme pour nous visiter et nous fortifier dans cette dernière crise.
Dès avant sa Passion, il montra un indice de ce qu’il méditait pour l’avenir. Envoyant ses disciples devant lui, afin de préparer les peuples à sa prédication, il leur commanda d’oindre les malades avec l’huile; et les disciples, fidèles à l’ordre de leur Maître, voyaient les infirmes, après l’emploi de ce remède mystérieux, se lever de leurs lits, guéris et consolés (Marc VI : 13). Mais lorsque, après sa résurrection, notre divin Rédempteur s’occupe de doter son Église, c’est alors que, pour alléger les douleurs futures de cette mère commune, il assure à ses fils mourants la douce consolation d’un puissant Sacrement établi uniquement pour eux.
L’huile est le symbole de la force ; l’athlète qui veut lutter dans l’arène en baigne ses membres pour les rendre plus agiles et plus souples. C’est pour cette raison que Jésus la choisit comme élément sacramentel, lorsqu’il voulut assurera notre âme régénérée par le Baptême la vigueur dont elle allait avoir besoin dans les luttes du salut. L’heure de la mort est aussi un combat, et ce combat est le plus redoutable de tous. A ce moment, Satan, sur le point de voir échapper la proie qu’il a convoitée durant toute une vie, redouble d’efforts pour s’en saisir. L’homme, au bord des abîmes de l’éternité, est circonvenu tour à tour par les attaques d’une confiance présomptueuse et celles d’un découragement contraire à l’espérance. D’ici à quelques instants, il va se trouver aux pieds du juge dont la sentence est sans appel ; et les restes du péché gênent encore les mouvements de son âme. Quelle sera sa force dans cette dernière lutte qui va décider du succès final de toutes celles qui ont précédé dans la vie? N’est-il pas temps que Jésus vienne au secours avec un Sacrement, et un Sacrement qui puisse fournir à son athlète des forces égales à la situation ? Il est venu, notre divin Ressuscité, et sa main sacrée a préparé l’huile de la dernière Onction, non moins puissante que celle de la première : application suprême du sang rédempteur, «qui coule si abondamment avec cette précieuse liqueur (Bossuet, Oraison funèbre de Madame Henriette) ».
Et voyez les effets de cette onction que l’Apôtre saint Jacques, instruit de la bouche même du Sauveur, nous décrit dans son Epître. C’est « la rémission même des péchés (Jacques V : 15) » ; de ces péchés que la conscience, même attentive, n’avait pas aperçus, et qui n’en pèsent pas moins sur l’âme ; de ces restes du péché remis quant à la coulpe, mais dont les cicatrices n’étaient pas entièrement fermées et exerçaient encore une influence maligne. L’huile sainte s’en va parcourant miséricordieusement chacun des sens qui tour à tour s’avouent pécheurs, et reçoivent aussi tour à tour la purification qui leur est propre. Ces portes ouvertes si périlleusement du côté du monde se ferment l’une après l’autre, et l’âme n’est plus attentive que du côté de l’éternité. Vienne maintenant l’ennemi ; ses attaques n’auront pas de prise. Il comptait sur un adversaire tout terrestre, blessé déjà en cent combats, et il va rencontrer un athlète du Seigneur, plein de vigueur et préparé pour la défense. Le divin Sacrement a opéré cette transformation.
Mais telle est l’étendue des effets de cette onction sacramentelle, qu’étant instituée principalement pour le renouvellement des forces de l’âme, elle a reçu aussi la vertu de rétablir les forces du corps et de rendre la santé aux malades. C’est ce que nous enseigne le même Apôtre saint Jacques. « Le Seigneur, nous dit-il, accordera le soulagement au malade, qui trouvera sa guérison dans l’efficacité de la prière de la foi. » La formule sacrée qui accompagne chaque onction dans ce Sacrement a donc la vertu de restaurer les forces physiques de l’homme, en même temps qu’elle chasse les restes du péché, principale cause des misères de l’homme en son corps aussi bien que dans son âme. Tel est le sens des paroles de saint Jacques interprétées par la sainte Église ; et l’expérience nous montre encore assez souvent que le divin instituteur de ce Sacrement miséricordieux n’a pas oublié la double promesse dont il a daigné enrichir ce rite auguste. C’est dans cette confiance que le prêtre, après avoir fait les onctions sacrées sur les membres du malade, s’adresse ensuite à Dieu, dans de touchantes supplications, pour lui demander de rendre les forces corporelles à celui dont l’âme vient d’expérimenter la puissance du céleste remède ; et la sainte Église regarde comme tellement fondé sur la parole du Christ l’effet sacramentel de l’Extrême-Onction quant au soulagement du corps, qu’elle ne compte pas parmi les miracles proprement dits les guérisons opérées par ce Sacrement.
Offrons donc au vainqueur de la mort l’hommage de notre reconnaissance, à la vue de ce nouveau bienfait de sa compassion pour ses frères. Il a daigné passer par toutes nos misères; la mort même, nous l’avons vu, n’a pas été exceptée, et les langueurs de l’agonie ne lui ont pas été épargnées. Lorsque, sur l’arbre de la Croix, il était en proie à toutes les angoisses du pécheur mourant, bien qu’il fût la sainteté même, il daigna penser à notre dernier combat, et, dans sa bonté, il dirigea sur les chrétiens agonisants un jet de son sang précieux. De là est provenu le divin Sacrement de l’Extrême-Onction, qu’il promulgue en ces jours, et pour lequel nous lui présentons aujourd’hui nos humbles actions de grâces.
Mais les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et le tourment de la mort ne les touchera pas. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, et leur sortie de ce monde a été regardée comme une affliction, et leur séparation d’avec nous comme un anéantissement, et cependant ils sont en paix ; et s’ils ont souffert des tourments devant les hommes, leur espérance est pleine d’immortalité. Leur tribulation a été légère, et leur récompense sera grande, car Dieu les a éprouvés, et les a trouvés dignes de lui. – Sagesse III : 1-5.