Les Sept Sacrements

Tous les sacrements peuvent être conférés à l’église Saint-Etienne de Lille.

En particulier si vous désirez recevoir les sacrements de baptême et de confirmation  ou les faire recevoir à votre enfant, n’hésitez pas à contacter le chanoine responsable de l’apostolat (rubrique contact).

 

Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur enseignant à observer tout ce que Je vous ai commandé. Et voici que Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles.– Matthieu XXVIII : 19-20

Rogier van der Weyden, Triptyque des Sept Sacrements, 1445-1450

La vie sacramentelle à Saint-Étienne

Grâce à la présence d’un chanoine de manière permanente à Lille, l’église Saint-Étienne accueille une vie liturgique et sacramentelle riche tout au long de l’année. Pour l’âme chrétienne, la vie sacramentelle est une absolue nécessité. Les sacrements nous communiquent la Grâce de Dieu, sans laquelle nous sommes impuissants à tout bien, comme le témoignent ces paroles éternelles du discours après la Cène : « Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en Moi, et Moi en lui, porte beaucoup de fruit; car, sans Moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean XV : 5). Au-delà de cette brève introduction, on se reportera avec profit aux différentes rubriques exposant de manière plus détaillée la nature de chacun des sept sacrements et la manière dont ceux-ci sont administrés dans notre église.

Les sacrements de l’Eucharistie et de la Pénitence sont administrés de manière quasi-quotidienne. L’un ne va point sans l’autre, et c’est par la fréquentation régulière de ces deux sacrements que l’âme chrétienne peut progresser dans la vie spirituelle vers son terme, qui est l’union à Dieu.

Des baptêmes de petits enfants ont lieu régulièrement. Après un cheminement appelé « catéchuménat », les adultes de tout âge demandant à être reçus dans l’Église catholique sont baptisés lors de la nuit de Pâques.

Les confirmations ont ordinairement lieu une fois par an. L’évêque est le ministre ordinaire de la confirmation. Les enfants et les adultes peuvent demander à être confirmés. On pourra s’adresser à un chanoine afin de lui exposer son désir et recevoir l’instruction adéquate.

Le sacrement de l’ordre relève d’une vocation particulière. Il est préférable, voire nécessaire qu’un tel cheminement soit accompagné par un père spirituel. Il conviendra donc de s’ouvrir à un prêtre de son désir afin que ce discernement puisse mûrir et, le cas échéant, s’affirmer.

Les couples souhaitant recevoir le sacrement du mariage peuvent s’adresser au chanoine de leur choix afin de recevoir la préparation adéquate. La durée de cette préparation varie selon les cas ; mais il convient de prendre un temps suffisamment long pour réaliser ce discernement sous le regard de Dieu.

L’extrême-onction est administrée à la demande, selon la situation propre à chacun. Toute la vie chrétienne tend à ce dernier instant. Le chrétien doit avoir soin de s’y bien préparer en se recommandant fréquemment à saint Joseph et à Notre-Dame, afin d’obtenir la grâce d’une bonne mort – c’est-à-dire de mourir muni des derniers sacrements. La Règle de saint Benoît conseille au chrétien « d’avoir tous les jours la mort présente devant les yeux ». Le Seigneur Lui-même nous y invite : « Veillez donc, parce que vous ne savez ni le jour ni l’heure » (Matthieu XXV : 13).

Dans l’histoire d’amour que la Bible nous raconte, Il vient à notre rencontre, Il cherche à nous conquérir – jusqu’à la dernière Cène, jusqu’au Cœur transpercé sur la croix, jusqu’aux apparitions du Ressuscité et aux grandes œuvres par lesquelles, à travers l’action des Apôtres, Il a guidé le chemin de l’Église naissante. Et de même, par la suite, dans l’histoire de l’Église, le Seigneur n’a jamais été absent: il vient toujours de nouveau à notre rencontre – par des hommes à travers lesquels il transparaît, ainsi que par sa Parole, dans les Sacrements, spécialement dans l’Eucharistie. – Benoît XVI

Introduction générale aux sacrements (extrait du Compendium du Catéchisme de l’Église catholique)

226. Quel est le lien des sacrements avec l’Église?

Le Christ a confié les sacrements à son Église. Ils sont « de l’Église » en un double sens : ils sont « par l’Église », parce qu’ils sont action de l’Église, qui est le sacrement de l’action du Christ; ils sont « pour l’Église », en ce sens qu’ils édifient l’Église.

227. Qu’est-ce que le caractère sacramentel?

C’est un sceau spirituel conféré par les sacrements du Baptême, de la Confirmation et de l’Ordre. Il est promesse et garantie de la protection divine. En vertu de ce sceau, le chrétien est configuré au Christ; il participe de diverses manières à son sacerdoce. Il fait partie de l’Église selon des états et des fonctions différents. Il a ainsi pour vocation le culte divin et le service de l’Église. Puisque leur caractère est indélébile, les sacrements qui l’impriment ne sont reçus qu’une seule foi dans la vie.

228. Quel est le rapport des sacrements avec la foi?

Non seulement les sacrements supposent la foi, mais encore, par les paroles et les éléments rituels, ils la nourrissent, la fortifient et l’expriment. En célébrant les sacrements, l’Église confesse la foi apostolique. De là vient l’ancien adage « lex orandi, lex credendi », ce qui veut dire : l’Église croit comme elle prie.

229. Pourquoi les sacrements sont-ils efficaces?

Les sacrements sont efficaces ex opere operato (« par le fait même que l’action sacramentelle est accomplie »). C’est en effet le Christ qui agit en eux et qui communique la grâce qu’ils signifient, indépendamment de la sainteté personnelle du ministre; toutefois les fruits du sacrement dépendent aussi des dispositions de ceux qui les reçoivent.

230. Pourquoi les sacrements sont-il nécessaires au salut?

Même s’ils ne sont pas tous donnés à chaque croyant, les sacrements sont nécessaires à ceux qui croient au Christ, parce qu’ils confèrent les grâces sacramentelles, le pardon des péchés, l’adoption comme fils de Dieu, la conformation au Christ Seigneur et l’appartenance à l’Église. L’Esprit Saint guérit et transforme ceux qui les reçoivent.

231. Qu’est-ce que la grâce sacramentelle?

La grâce sacramentelle est la grâce de l’Esprit Saint, donnée par le Christ et propre à chaque sacrement. Cette grâce aide le fidèle sur le chemin de la sainteté; elle aide aussi l’Église à croître dans la charité et dans son témoignage.

232. Quel est le rapport des sacrements avec la vie éternelle?

Dans les sacrements, l’Église reçoit déjà une anticipation de la vie éternelle, tout en demeurant « dans l’attente de la bienheureuse espérance et de la manifestation de la gloire de notre Dieu et Seigneur Jésus Christ » (Tt 2,13).

Les sacrements de l’Église tiennent spécialement leur vertu de la Passion du Christ : c’est la réception des sacrements qui nous met en communication avec la vertu de la Passion du Christ. L’eau et le sang jaillis du côté du Christ en Croix symbolisent cette vérité, l’eau se rapportant au baptême et le sang à l’Eucharistie, car ce sont là les sacrements les plus importants. – Saint Thomas d’Aquin

Introduction aux sacrements d’après le serviteur de Dieu Prosper Guéranger (extrait de L’Année liturgique)

Nous donc qui voulons être sauvés, et jouir de la grâce en ce monde, et en l’autre de la vue de notre divin ressuscité, accueillons avec un souverain respect et une tendre reconnaissance le Septénaire miséricordieux de ses Sacrements. Sous ce nombre sacré il a su renfermer toutes les formes de sa grâce. Soit qu’il veuille dans sa bonté nous faire passer de la mort à la vie, par le Baptême et la Pénitence ; soit qu’il s’applique à soutenir en nous la vie surnaturelle, et à nous consoler dans nos épreuves, par la Confirmation, l’Eucharistie et l’Extrême-Onction ; soit enfin qu’il pourvoie au ministère de son Eglise et à sa propagation par l’Ordre et le Mariage : on ne saurait trouver un besoin de l’âme, une nécessite de la société chrétienne auxquels il n’ait satisfait au moyen des sept sources de régénération et de vie qu’il a ouvertes pour nous, et qu’il ne cesse de faire couler sur nos âmes. Les sept Sacrements suffisent à tout; un seul de moins, l’harmonie serait rompue. Les Eglises de l’Orient, séparées de l’unité catholique depuis tant de siècles, confessent avec nous le septénaire sacramentel; et le protestantisme, en portant sur ce nombre sacré sa main profane, a montré en cela, comme en toutes ses autres réformes prétendues, que le sens chrétien lui faisait défaut. Ne nous en étonnons pas; la théorie des Sacrements s’impose tout entière à la foi ; l’humble soumission du fidèle doit l’accueillir d’abord comme venant du souverain Maître : c’est lorsqu’elle s’applique à rame que sa magnificence et son efficacité divine se révèlent ; alors nous comprenons, parce que nous avons cru. Credite et intelligetis : croyez et vous comprendrez.

Les sacrements sont des canaux par lesquels, par manière de dire, Dieu descend en nous, comme aussi par l’oraison nous nous jetons en Dieu, puisque l’oraison n’est autre chose qu’une élévation de notre esprit en Dieu. Les effets des Sacrements sont divers, quoiqu’ils n’aient tous qu’une même fin et prétention, qui est de nous unir à Dieu. – Saint François de Sales