Service de l’autel

Martin Schongauer, Encensoir, 1492

Le service de l’autel à Saint-Étienne

Les jeunes garçons d’une maturité suffisante sont les bienvenus au service de l’autel ; c’est une grande grâce pour eux de pouvoir ainsi participer à la vie liturgique de l’Église en apprenant peu à peu à remplir les différentes fonctions (naviculaire, céroféraire, acolyte, thuriféraire, cérémoniaire).

Seul le baptême est demandé aux servants d’autel ; les enfants n’ayant pas encore fait leur première communion doivent être instruits de la nécessité de mettre un doigt devant la bouche afin d’en avertir le prêtre. En cas de doute sur l’opportunité de proposer votre garçon au service de l’autel, merci de vous rapprocher du chanoine. Il n’est pas nécessaire de connaître la liturgie traditionnelle pour servir, mais un minimum d’assiduité et de régularité sont demandés.

Les servants d’autel sont attendus 15 minutes avant la messe à la sacristie pour la répétition ; il convient de prévoir également le temps nécessaire à ce qu’ils revêtent la soutanelle et le surplis. Un père de famille est chargé de les renseigner sur leurs fonctions, de veiller au bon ordre et de les aider, si nécessaire, à l’habillement. Il répertorie leur disponibilité et leurs compétences. Une grande sortie est organisée en fin d’année pour récompenser les servants et favoriser leur cohésion.

Pour les messes de semaine, le Chanoine de Beaurepaire dispense régulièrement des formations à l’attention des jeunes hommes désireux d’apprendre à servir la messe basse.

Au service de la sainte Liturgie

Les servants d’autel accomplissent, ici bas, les fonctions que remplissent les anges et les saints à l’autel céleste, comme l’évoque ce beau passage du livre de l’Apocalypse : « Puis il vint un autre ange, et il se tint près de l’autel, un encensoir d’or à la main ; on lui donna beaucoup de parfums pour qu’il fit une offrande des prières de tous les saints, sur l’autel d’or qui est devant le trône ; et la fumée des parfums, formés des prières des saints, monta de la main de l’ange devant Dieu. » (Apocalypse VIII : 3-4).

Au service du Christ-Prêtre à travers la personne de ses ministres ordonnés, le servant apprend peu à peu à faire sienne la prière liturgique de l’Épouse du Christ : ses gestes, patiemment répétés, deviennent les siens ; ses paroles, apprises et comprises, s’impriment dans sa mémoire ; son amour pour le divin Époux, enfin, manifesté d’une manière suréminente dans le Saint Sacrifice de la Messe, s’épanouit peu à peu dans le cœur du jeune garçon habitué à venir, chaque dimanche, s’agenouiller au pied de l’autel du Dieu qui « réjouit sa jeunesse » (Psaume LXII : 4). Existe-t-il un plus beau moyen de faire aimer la Sainte Messe à un enfant ?

Ajoutons que le service de l’autel a toujours été, dans les sages dispositions de l’Église, le moyen le plus doux et le plus naturel d’ouvrir l’âme des jeunes garçons à la question de la vocation sacerdotale. Tous, certes, ne seront pas appelés par le Maître de la moisson (Matthieu IX : 38) ; mais ils en concevront, à tout le moins, un grand respect du sacerdoce, de l’autel et de la sainte Liturgie.